Après accord entre tous, nous décidons de reprendre la mer le lendemain matin afin d’éviter le parcours de la Georgie par l’Intracostal qui est très sinueux, sans compter les multiples hauts fonds. Nous devons nous rendre à l’épicerie pour faire quelques provisions. Je fais bouillir des œufs, cuire de la viande et des pâtes, mon expérience en mer me démontre que des préparatifs sont nécessaires advenant que la mer soit mauvaise. Descendre dans le carré lorsque la mer est mauvaise mène souvent à des effets de nausées.
Nous étudions les cartes nautiques et faisons nos « Waypoints ». Le beau-frère fait de la lecture et relaxe, étonnant de le voir prendre un peu de temps pour lui.
On se couche tôt pour être en forme.
14 novembre 2013
C’est le départ pour Fernandina Beach par l’Inlet. Deux autres voiliers descendent vers la mer.
Arrivés à la mer, nous avons un vent arrière et de bonnes vagues déjà formées nous frappent à la hanche. Encore une fois, une bonne raison d’avoir mal au cœur. Tantôt au grand largue et vent arrière, toujours cette fameuse vague fâcheuse qui nous colle au derrière. Nous naviguons tant bien que mal dans cette houle qui fout le branle-bas dans le voilier et qui est très inconfortable pour l’équipage.
Durant 30 heures, on s’est fait brassé par cette fameuse houle de côté.
Aucun de nous n’a été capable de fermer l’œil. Lorsque nous essayions de dormir dans le carré, il y avait tellement de bruits que c’était impossible de dormir. Nous nous relayons à tour de rôle aux deux heures et nous tentons tant bien que mal de maintenir notre cap. Une longue nuit pour tous!
15 novembre
Moi et Robert nous relayons aux heures et à la toute-fin aux demi-heures car la fatigue est très présente. Finalement, nous arrivons à Fernandina Beach. Nous réservons un mouillage pour la nuit. Dominique a l’intention de prendre l’avion dès notre arrivée car le prochain vol est prévu le lendemain en fin d’après-midi. C’est avec regret que Do nous quitte pour rejoindre sa famille. Nous avons eu du bon temps ensemble et je crois qu’il n’oubliera pas sa dernière sortie en mer!!
16 novembre.
Pour mettre un peu de piquant, nous sommes dans un endroit où il y a au moins 4 nœuds de courant. Par manque d’expérience avec seulement une amarre à l’avant, nous avons laissé trop de lousse.
Durant la nuit, nous entendons les flacottis d’une vague de côté qui devrait normalement venir de l’avant. Robert se lève et constate que Pinnacle n’est pas dans le même sens que les autres voiliers. Du déjà vu à Beaufort. Ça y est la boule de mouillage est sous le voilier et nous sommes à contre-courant. Je commence à croire que Pinnacle est rebelle et fais à sa tête.
Rien à faire pour le moment car le courant est trop fort. Nous devons attendre que la marée soit descendante pour faire des manœuvres. Nous faisons un petit somme dans le cockpit et nous sommes prêts à agir.
Lorsque le moment est opportun, nous décidons de tirer manuellement afin de faire glisser le cordage vers la poupe. Pas de résultats. On démarre le moteur et on fait marche arrière doucement. « Continue, je vois la boule de mouillage ». Quelle surprise, les cordages de chaque côté se libèrent. Yahoo! Bon, maintenant nous tentons de faire mieux cette fois-ci pour que cela ne se reproduise pas.
Nous allons visiter le centre-ville, vraiment beau
Le lendemain nous quittons Fernandina via l’Intracostal vers Pine Island pour une nuit et nous poursuivrons le jour suivant vers St Augustine FL.
Le capitaine est heureux d'être enfin arrivé en Floride
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