21 février
Je n’aurais pas pu ne pas partager avec vous quelques
photographies de la plage de Calabash Bay
Paysage bucolique, sable doux, une des plus belles plages. Pincez-moi, c’est un rêve! On reste une journée de plus pour en profiter
au maximum accompagné de Nauticus et Isidore.
Demain, ce sera le départ pour Cat Island.
Le temps passe trop vite, déjà fin février….on voudrait que
ça ne se termine pas.
Ces photos parlent d'elles-mêmes...
Quelle eau limpide! |
23 février, New Bight,
Cat Island
Cat Island, d’une longueur de 50 milles et d’une largeur
d’un mille est située au nord de Long Island et au sud d’Éleuthera. Nous ne pouvions venir ici sans aller au
sommet du mont Alvernia, le plus élevé des Bahamas (206 pieds), où on y
retrouve « The Hermitage »
la résidence du « Father Jerome ». Après l’ouragan de 1908 qui a dévasté
plusieurs endroits aux Bahamas, il a été envoyé ici comme architecte/prêtre
pour rénover, reconstruire ou construire de nouvelles églises (11). Il est décédé dans sa maison au sommet du mont
Alvernia en 1956 où y repose aujourd’hui ses cendres.
Diane, Roger, Vincent, Michèle et Manu |
The Hermitage |
Vraiment joli mais que de solitude seul au sommet |
Un papillon Bahamien |
Michèle et manu et Tee Pee |
Moi et Diane de Isidore, on se cache car il fait très chaud |
Restaurant local typique |
L'église du village |
Malgré l'extérieur, l'intérieur était vraiment joli |
25 février, Fernandez Bay, Cat Island
Très belle plage avec un joli petit resort et quelques
maisons privées. Le soir on se rend au
resort pour un 5 à 7. Au bar, chacun prépare lui-même son verre et note
sur une facture ce qu’il prend. On
appelle cela de la confiance hein!
26 février, Pigeon Cay, Cat Island
En dinghy, nous avons sillonné une rivière étroite à travers
les mangroves. Le niveau d’eau étant bas à plusieurs endroits, nous devions
soulever le moteur, débarquer et marcher
dans la rivière. Au bout de cette
rivière, se trouve un trou bleu d’une profondeur d’environ 50 pieds, toujours impressionnant à voir. Robert a nagé
juste au-dessus et la température de l’eau était beaucoup plus froide.
Au retour, nous décidons de relever notre matelas pour le
sécher car nous avons eu deux gallons d’eau qui ont percés dans le coffre à
côté du lit. On doit aussi enlever le
plancher au pied du lit car il y a de l’eau en-dessous. On le fait sécher et lorsque Robert le remet,
il se frappe l’arrière de la tête au plafond.
Ayoye! Il est vraiment sonné et
il a mal. J’espère que ce n’est pas
grave et il me dit que s’il vomit sous peu, ce n’est pas bon signe. Je m’inquiète et commence à regarder dans le
guide s’il y a une clinique dans le coin.
My god c’est quand même loin et nous n’avons pas de véhicule. J’espère que ça va passer et je commence à me
faire des scénarios. Il se lève et il
est toujours sonné, il s’étend sur la banquette du carré et je le surveille
afin qu’il ne s’endorme pas. Je lui mets
une serviette d’eau froide sur le front.
Je vous jure que j’ai peur. Je me
demande si je ne devrais pas appeler TeePee ou Isidore.
Après une bonne heure couché, je vois qu’il prend du mieux, il se lève
et se déplace doucement. Merci mon Dieu, mon
chum semble aller mieux. Il reprend ses
activités tranquillement et je lui demande souvent si tout va bien.
Pour mettre un peu de piquant, notre nuit a été
cauchemardesque, nous nous sommes fait brasser comme dans une machine à laver
toute la nuit. Personnes n’a dormi.
Au matin, ça se poursuit encore et il faut manger au plus
vite car le mal de mer nous guette.
Gruau ça presse et on reste dans le cockpit. Plus capable de rester plus longtemps dans ces conditions, nous décidons de quitter vers 11h.
27 février, Little San Salvador Island
Aujourd’hui c’est mon anniversaire. Disons que je ne peux pas dire qu’il n’y a
pas d’action.
Les vents annoncés ne sont pas ceux que nous avons, encore
une fois. On monte au près serré, on
louvoie et on met 7 heures pour
parcourir 10 milles, ce qui aurait dû prendre 2,5 heures normalement. Ce n’est pas très confortable non plus avec une gîte pareille. Nous arrivons brûlés, d’autant plus que la
nuit précédente n’avait pas été très récupératrice. Chacun reste sur son voilier. Robert aurait bien aimé inviter nos amis pour
ma fête mais étant donné les circonstances, on remet cela au lendemain.
On se fait encore brasser et inutile de penser à préparer un
repas. Robert est déçu car il n’est même
pas capable de préparer un gâteau d’anniversaire. On doit manger simplement et rapidement.
Souper de fête : crêpes au sirop d’érable. Original n’est-ce pas?
Une seconde fois, la nuit a été interminable. Il y avait de
grosses vagues et Pinnacle se balançait et ruait comme un cheval. Quelques heures de sommeil à notre actif
depuis deux jours.
Au matin, 7 h 30, avant que la nausée nous prenne, nous
sommes prêts à quitter pour se mettre à l’abri.
Dans les îles où nous
sommes, depuis Long Island, il y a peu
ou pas de protection lorsque les vents viennent de l’ouest. Donc, lorsque ça se présente, faut faire
avec.
28 février, Rock Sound Harbour, Eleuthera
L’île d’Eleuthera, 90
milles de longueur et environ 3 milles de largeur sauf à sa pointe. On y retrouve des vallées productive, des
lacs intérieurs, des plages spectaculaires et des « reefs ». Du côté
de l’océan, le sable est rosé.
Longue journée de navigation, 40 milles, dans des conditions
difficiles.
Robert doit négocier les vagues car Pinnacle se fait taper
pas à peu près. La vague est d’environ 8
pieds et le vent est d’environ 25 nœuds, ça nous ralentit. On décide de continuer à voile/moteur car on
ne pourra pas se rendre à destination.
Encore un vent de face, Pinnacle gîte et on n’avance pas
très vite. Je ne regrette pas d’avoir
préparé le repas du dîner ce matin.
On voit un grain au loin, viendra-t-il vers nous??
Et oui, il arrive. Le
vent se met à augmenter et il se met à pleuvoir. Les vents soufflent de 35 à 40 nœuds. On réduit le génois et on attend que ça
passe. Toujours interminables ces grains malgré leur courte durée!
Nous sommes trois voiliers à naviguer ensemble, Isidore,
Flight Plan et Pinnacle. Flight Plan
prend du retard car son catamaran ne monte pas aussi bien au vent que
nous. On se parle sur la radio et il
décide d’arrêter dans une baie car il n’aura pas le temps de se rendre à Rock
Sound. Il viendra nous rejoindre demain.
Nous et Isidore poursuivons jusqu’à notre destination pour y
arriver à 17 h. Une bonne journée de
navigation mouvementée de 9 heures après deux nuits blanches. Inutile de vous dire comment on se sent épuisés. Les courbatures sont aussi présentes car
barrer dans ces conditions et faire plusieurs virements de bord, c’est du
sport!
Nous sommes heureux d’être enfin arrivés dans une baie
protégée et nous voulons seulement avoir une nuit calme pour récupérer.
Pas encore de 5 à 7 pour mon anniversaire. Faut croire que l’on n’est pas dû pour fêter!
Le sillon laissé derrière Pinnacle |
Ça gîte, le capitaine est attaché au bateau et seulement sur une patte |
Prochain arrêt Governors Harbour pour faire le plein d'eau et se ravitailler.
À bientôt xx
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