La semaine dernière nous avons été voir les tortues Luth qui viennent pondre leurs œufs sur la plage de Levera située au nord de Grenade.
Nous sommes arrivés sur
le site vers 19 heures et avons dû patienter jusqu’à 23 h 30 avant leur arrivée. Ça valait la peine d’attendre car nous n’avons pas vu
1 mais 4 tortues en même temps. Quel
spectacle! Une expérience hors du
commun.
La tortue reste sur la plage plus d’une heure, le
temps de faire un trou, d’y pondre ses œufs, les enterrer et ensuite balayage le
tout pour camoufler leur passage. C’est
le seul moment où elles sortent de l’eau.
Une femelle adulte peut pondre entre 60 et 90 œufs à la fois et peut
nicher jusqu’à 10 fois en une saison. Les œufs commencent à éclore après une
période d’incubation de deux mois. En raison de divers facteurs, dont la
prédation, un très faible pourcentage (environ 1%) de nouveau-nés survivent à leur première
année.
Nous étions tristes de la voir partir ensuite vers
la mer, nous voulions qu’elle reste avec nous. sniff sniff !
Comme toutes les tortues
marines, la tortue luth ne peut pas replier sa tête ni ses nageoires sous sa
carapace comme le font autres tortues. La tortue luth est aussi la seule
tortue marine qui ne possède pas une carapace dure ni d’écailles. La gorge et l’œsophage de la tortue luth sont recouverts
d’épines, ce qui serait une adaptation facilitant la déglutition de méduses
glissantes. Elle se nourrit
essentiellement de méduses et elle peut consommer
quotidiennement une quantité de méduses égale à son propre poids.
ça donne une idée de sa grande dimension |
On trouve les tortues luth dans les
eaux tempérées, subtropicales et tropicales des océans Atlantique, Pacifique et
Indien. Ce sont des animaux migrateurs, les adultes voyageant jusqu’à 18 000
kilomètres chaque année entre leurs plages de nidification tropicales ou
subtropicales et les zones d’alimentation tempérées. Le Canada atlantique abrite
l’une des plus fortes densités de tortues luth en quête de nourriture dans
l’Atlantique Nord au cours de l’été, en grande partie en raison d’une abondance
prévisible de méduses.