7 avril 2016

Saba

C’est plaisant d’arriver à St-Martin mais aussi de la quitter pour une nouvelle aventure. La mer est belle aujourd’hui, avec un vent léger du sud-est, nous filons droit devant vers une île plutôt mystérieuse. Elle se nomme Saba. Pinnacle a finalement ses ailes déployées après 5 semaines de repos à se refaire une beauté dans le lagon de Marigot à St-Martin. Il glisse sur l’eau turquoise et nous sommes aussi heureux de retrouver le grand sentiment de liberté que la mer peut nous procurer.

L’île volcanique de Saba est définitivement une île unique et très impressionnante quand on prend le temps de l’observer au loin à l’horizon. Elle émerge de la mer comme une immense forteresse naturelle. Les villages situés sur le versant du volcan sont bien protégés des ouragans menaçants par leurs falaises . L’île de Saba ressemble étroitement à une image d’une île préhistorique que l’on retrouve dans les manuels géographiques de la petite école.



 Appelée « The Unspoiled Queen », l’île appartient au Royaume des Pays-Bas.
Son sommet le plus haut, le mont Scenery, atteint 877 mètres.  La langue parlée est le Néerlandais mais l’anglais est la langue usuelle et environ 1 800 habitants habitent l’île.

Saba n’est pas beaucoup visité par les navigateurs car le mouillage n’est pas protégé et est considéré comme très rouleur, en plus que ça prend une fenêtre météo exceptionnelle pour y rester.


Au mouillage, on se sent si petit auprès de ces immenses falaises abruptes qui longent la mer.

Les falaises sont magnifiques et grandioses
 Randonnée sur l’île

On se rend au village nommé« The bottom » qui est drôlement situé en hauteur (contrairement à son nom). On fait un arrêt au marché pour demander s’ils auraient une carte de la ville pour nous rendre au fameux escalier « The ladder ». Un monsieur âgé entend notre conversation et nous offre de nous y conduire (encore une fois, nous avons une belle étoile!).  Cet homme hollandais vit ici depuis 30 ans.  Il a été directeur d’école et comptable à l’Université de Médecine.  Il nous dit qu’il va nous nous conduire, c’est samedi et qu’il n’a rien de planifié.  Il nous amène au campus de l’Université de Médecine où plusieurs Américains et Canadiens viennent étudier. 


Un promeneur inattendu!




Un piéton inusité!  Regardez ces hauts murs de pierres qui longent la route pour protéger des éboulements de terrain.


L'université de médecine

Ensuite, il nous reconduit à « The Ladder ».  L’escalier comprend 800 marches par lesquelles étaient transportées à dos d’âne ou d’homme les marchandises qui arrivaient par bateau, seule voie d’accès qui menait au village avant la construction de la route actuelle terminée en 1958. 





Descente assez abrupte n'est-ce-pas?
The ladder vue de notre mouillage
 On fait du pouce pour nous rendre à un autre village appelé « Windward Side ».  Aussitôt le pouce levé un pêcheur s’arrête et nous embarque.  Mes amis, vous ne pouvez pas vous imaginez la route serpentant dans les montagnes et traversant les précipices, j'ai peur!

Finalement, on arrive sain et sauf dans ce magnifique petit village juché en montagne avec une superbe vue sur le mont Scenery qui culmine à 877 mètres.  Les petites maisons avec murs peints en blancs, volets verts et toiture rouge sont très attrayantes.  Les rues sont étroites et bordés de murs de pierre faits à la main.

La petite RBC nous suit partout dans les Antilles




Scientifiquement, tous ces conditions sont véridiques (voir le conch suspendu à droite)

Les routes sinueuses
Après avoir passé quelques heures à visiter, on lève le pouce et trois jeunes femmes nous embarquent.  L’une d’elle est Canadienne, habite Ottawa, et vient de graduer après 4 ans d’étude à l’Université de Médecine.  J’admire ces jeunes qui osent quitter leur nid et se lancer dans l’aventure.

Nos 3 nuits à Saba ont été très agités (rouleur) lors des changements de marées et courants, et ce n’est pas évident de ne pas pouvoir fermer l’œil dela nuit.  Pinnacle se faisait brasser attaché à sa bouée, l’équipage aussi, d’ailleurs, la bouée a laissé beaucoup de traces d’antifooling sur le franc-bord.


Si vous voulez y venir, choisissez une météo sans vent et vous risquerez de plus apprécier votre visite.  Ça vaut le coût d'y venir!

3 commentaires:

  1. Toute une aventure, vous êtes vraiment spécials à vous suivre on visite avec vous sans se faire brasser,
    Cet incroyable que des gens vivent sur cet île et aillent à l'université, merci de nous faire partager vos visites.
    Au plaisir de se voir en août au Québec.
    Bonne continuation en sécurité et bonheur les amoureux.

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  2. Enfin de retour sur la terre ferme.
    À bientôt 😍🌞🍷🌊

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  3. Je vous regarde à chaque semaine, amusez vous!
    Serge Rancourt

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