6 mai 2015

Saint-Pierre, Martinique



Nous sommes arrivés à St-Pierre en Martinique le 3 mai 2015 après une traversée plutôt sportive à partir de la Dominique. Une mer bien formée avec des creux de vague jusqu’à 7 pieds aux 8 secondes entre les crêtes. Nous avions un vent du sud-est d’environ 20 -25 nœuds. Allure : près-serré évidemment!

Finalement nous jetons l’ancre à deux cents pieds devant la plage de sable volcanique du village de St-Pierre situé au nord-ouest sur l’île de la Martinique. 

On peut voir le volcan Pelée


Auparavant, St-Pierre était la capitale de la Martinique, centre culturel, commercial et social considéré comme le petit Paris des Caraïbes où les Français fortunés venaient s’établir ou en vacances ici-même.  Très touristique, la Ville regorgeait de boutiques, de bijouteries et il y avait un grand théâtre très connu.

Pour nous, c’est toujours plaisant de revenir sur un territoire français. Les formalités avec la douane se font facilement et les gens sont si « sympa », comme le disent si bien les Français’’

Pas besoin de vous dire que St-Pierre a un passé historique assez terrifiant! Le matin du 8 mai 1902, le village a été complètement détruit par une massive éruption volcanique provenant du volcan Pelée. Une éruption horizontale équivalant à six fois la force d’une bombe atomique a libéré un souffle de gaz d’une température extrême élevée de 500 degrés Celsius.

Ce matin-là, les habitants de St-Pierre ont eu aucune chance de survivre. Le village a été complètement balayé par l’explosion.

Environ 30 000 personnes ont été asphyxiées et brûlées vives, et le village détruit en 69 secondes. Les 12 navires qui étaient dans la baie ont tous coulés avec leurs équipages et passagers.  C’est aujourd’hui l’endroit prisé par les plongeurs venant de partout au monde avec toutes ces épaves à découvrir.

Pourtant, tôt en avril 1902, le volcan avait donné des signes avant-coureurs et le 23 avril une éruption couvra la ville de cendre. Les dits spécialistes, à l’époque, ont confirmé qu’il n’était pas menaçant.  Le gouverneur de la Martinique est même venu, avec son épouse, confirmer qu’il n’y avait aucun danger pour la population. 

Fait intéressant à connaître :  les élections devant avoir lieu quatre jours plus tard et les ministres ne voulaient pas que les gens quittent St-Pierre, vous comprenez. Trois jours plus tard, tous y mourait, sauf Cyparis le seul survivant qui était prisonnier enfermé dans un cachot qui a pu le protéger.

En 1929, 20 ans plus tard, la ville renaît tranquillement.

Nous avons décidé de faire l’ascension du volcan meurtrier, la Montagne Pelée à plus de 1 400 mètres.  Au sommet, nous avions une vue imprenable du village côtier de St-Pierre.




Aujourd’hui, le volcan est considéré en dormance, donc il peut se réveiller à n’importe quel moment.  Il est surveillé étroitement par des sondes et des volcanologues.

Plusieurs vestiges sont à visiter dont le théâtre, la prison, une fontaine et plusieurs murs de maisons ou commerces.

Le cachot qui a sauvé la vie du prisonnier Louis Cyprius





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